La philosophie pythagoricienne : bien plus que de la simple science !

L’école de Pythagore tire son nom du nom de son fondateur et principal représentant : Pitágoras de Samos. La pensée pythagoricienne était dominée par les mathématiques et en même temps profondément mystique. En effet, peut -on parler d’une philosophie pythagoricienne au-delà d’une simple explication scientifique ? 

Pythagore et l’orphisme 

Dans la Grèce antique, on trouve deux expressions religieuses : la religion publique, celle qu’on connait des poèmes d’Homère, et la religion des mystères, pratiquée en cercles restreints par ceux qui ne jugeaient pas la religion publique suffisante. Ces cultes populaires sont encouragés par les tyrans comme moyen d’affaiblir le pouvoir de l’aristocratie dans l’imaginaire du peuple : les aristocrates s’affirment comme descendants des dieux et c’est ce qui les soutient au pouvoir. Parmi les mystères, celui qui compte le plus pour la naissance de la philosophie grecque est l’orphisme, nom dérivé de son fondateur, le poète thrace Orphée. L’orphisme inaugure une conception de l’existence humaine en dehors du naturalisme : alors que la religion publique considérait l’homme comme un mortel, l’orphisme s’oppose au corps et à l’âme, le corps étant mortel, mais pas l’âme. Une notion importante découle de cette opposition : la métempsychose, c’est-à-dire la transmigration de l’âme dans divers corps jusqu’à ce qu’elle soit purifiée et retourne dans la patrie céleste. 

Vie et travail 

En commun avec les enseignements de l’orphisme, Pythagore a enseigné que tous les êtres étaient semblables les uns aux autres parce qu’ils partageaient la même origine divine. La présence du divin en tout est exprimée par le Philolaus de Pythagore comme harmonie. Cependant, différent des idées de l’orphisme est le rôle de l’effort humain pour se libérer du processus des réincarnations. Si, pour les orphelins, l’homme pouvait se libérer du cycle des réincarnations grâce à l’aide du dieu Dionysos, pour Pythagore, cette libération se ferait par l’activité de la pensée. 

Pythagore et les chiffres

Le nombre est l’élément de base de la réalité, car il y a une proportion dans tout le cosmos. Le monde serait né de l’imposition de formes numériques à l’espace qui a donné des limites au principe fondamental. L’univers était un ensemble de dix corps célestes qui tournaient autour d’un feu au centre. Le nombre de corps célestes était de dix en raison des tétractys : les quatre premiers chiffres s’additionnent à dix lorsqu’ils sont disposés en forme triangulaire. Chaque chiffre correspond à une notion de réalité : le chiffre 1 correspond à l’intelligence ; les deux, à l’opinion ; les trois, en tout ; le quatrième, à la justice ; cinq pour le mariage et sept pour la ponctualité.

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