Bien qu’il fasse partie des premières religions monothéistes, le soufisme se fait peu connaître en Occident. Entre mysticisme et système social, les soufis n'ont pu gagner une place importante que temporairement. Et pourtant, celui-ci regorge plein de sagesse. Pour ce faire, il serait alors intéressant de découvrir le soufisme dans tous ses aspects.
L’histoire du soufisme
Branche de l’Islam, le soufisme est une religion qui a voulu échapper au système social imposé par l’islam ordinaire. En effet, le VIIIe siècle était marqué par la présence d’ascètes musulmans non satisfaits par la doctrine religieuse de l’époque. À savoir, cela a simplement commencé par un isolement et une privation totale de toutes les superficialités de leur part, accompagnés de prières. Derrière cette pensée innovatrice, ils étaient tout de même de grands conservateurs et s’obligent un ultime respect des 5 piliers de l’Islam et du ramadan. Écartés du monde, ils se vêtirent de vêtements de laine, ce qui a fait leur nom de “Soufis”. Portant fièrement cette appellation, cela leur a prévalu une force identitaire. Trois siècles après leur formation, la confrérie des soufis a pris une place importante au sein de la religion musulmane. Malheureusement, la confrérie n’a pu conserver leur puissance que jusqu’au XIXe siècle.
Que recherchent plus précisément les soufis ?
Contrairement aux musulmans ordinaires, les soufis sont convaincus qu’un contact direct avec Allah est possible d’ici-bas. Un mysticisme qui s’expérimente avec le coeur, qui est d’ailleurs réitéré par plusieurs versets coraniques. Justement, un philosophe du nom de Al-Ghazâlî décrit le coeur comme un objet récepteur des messages de là-haut. Avec leur idéologie se rapprochant de l’agnostisme, les “vêtements de laine” pensent que le travail spirituel est un combat individuel. Et par conséquent, tous les croyants pourraient bénéficier d’une apparition onirique ou directe. À titre informatif, les soufis se mettaient souvent dans un état de transe lorsqu’ils effectuent leur rite de purification. Cependant, ce dur labeur n’est pas au sens propre le fruit de l’accumulation de connaissances ou d’expériences, plutôt d’un lâcher-prise, d’une libération, et d’un énorme dévouement envers Dieu.
Le soufisme d’aujourd’hui
Inopportunément, les adeptes du soufisme ne représentent que 19 % des musulmans. Cette confrérie est actuellement concentrée en Égypte et en Turquie. À présent, cette religion est malheureusement devenue un simple concept de paix, car elle aiderait à mieux communier avec sa propre personne. À cet effet, cette branche de l’Islam serait aux yeux de l’extérieur un espoir pour la religion mère. Pourtant, le soufisme garde toujours leur essence première, celle de s’éloigner de toute futilité, tout en gardant un rapport étroit avec le Tout-Puissant.